Fichus travaux! -__- [Libre!]

Ça fait une bonne heure que le repas est terminé et je suis là avec mon sceau, ma serpillère et tout le petit kit pour concierge depuis, je dirais, un bon trois minutes et demis. Bon, je sais bien qu'au départ j'avais assuré que jouer le concierge une semaine alors que la vieille Yoyo était virée, c'était rien du tout, du gâteau et... mettez-en! Mais je dois admettre que j'ai sous-estimé très fortement mon imagination (parce que je n'ai jamais fait le concierge nulle part, vous vous en doutez!) parce que je m'ennuis c'est terrible! J'arrive pas à croire que des types poussent la serpillère à journée longue. M'enfin ils sont payés eux au moins... Un bon gros soupire d'ennuis, de désespoir et de présumé suicidaire fend mes lèvres et vient, l'espace d'un instant, emplir le silence de la grande pièce. Je me décale un peu sur la gauche et poursuit mon boulot avec une mine qui traduit prafaitement l'état dans lequel je me trouve. Je comprends maintenant pourquoi le dirlo pensait m'assagir avec ce truc. Je veux surtout pas recommencer! Mais bon, dans un autre sens... Je suis une cause désespérée!

Je marche.J'en ai marre de tourner en rond dans ma chambre et le réfectoire et le seul endroit où je peux aller, surtout qu'à cette heure là, il y a personne.
C'est pour ça que je fus surprise de voir Tray, entrain de nettoyer par terre.Puis je me suis rappelée sa "punition" à cause de l'autres montagne.Je m'adosse à la porte, un petit sourire aux lèvres, un peu amusé de le voir comme ça.
Tu as besoin d'aide?

Mon regard délaisse la serpillère, ô combien intérssante, pour se poser sur la princesse qui vient d'entrer. Qu'est-ce qu'elle fiche ici avec son sourire moqueur celle-là? C'est pas en jouant les concierge que je suis à mon avantage et je dois aussi avouer que ça me rend peu sympathique.

Pas besoin. Je demande pas la charrité et je fais ce que j'ai à faire sans l'aide de personne.

Comme je disais, ça sonne très antipathique mon truc, mais j'ai toujours été comme ça. J'accepte très facilement que des gens soient dépendants de moi et que je leur rende des services, mais je déteste qu'on m'en rende et je déteste me sentir redevable envers quelqu'un.

J'ai l'impression qu'on m'a versé un seau d'eau sur le visage.C'est la première fois qu'il me parle aussi...séchement.De plus, il retourne à son nettoyage, comme si je n'étais pas là, et je dêteste ça.Javais envi de lui crier"Hey!Je suis là!Regarde moi un peu!" mais, les mots restaient bloqué dans ma gorge.Je vais comme même pas me mettre à pleurer pour ça comme même? Bah...apparament si, mes yeux me piquent.
Qu'est ce que j'ai dit? Je lui ai juste demandé de l'aide c'est tout, je ne pensais pas qu'il réagirai comme ça! On va dire que ça me surprend de sa par, c'est tout.Et se silence, qui devient pesant.
Je me suis retournée, retenant mes larmes à grand peine, et j'ai commencé à partir.Espérant ou pas qu'il me retiendrai...

Je sens qu'elle n'a vraiment pas avaler le ton avec lequel je lui ai parlé et comme elle est une grande sensible, je peux voir des larmes naissantes dans ses yeux. Je soupire et l'interpelle alos qu'elle se dirige vers la sortie.

Hey! Lena!

Elle s'arrête, mais ne se retourne pas. Elle veut sûrement pas que je la vois comme ça, même si je sais qu'elle est sur le point de pleurer.

Le prend pas personnel. Je déteste qu'on m'aide, c'est tout...

Je ne me retourne toujours pas, serrant les poings.
Se faire aider ne fait pas de mal,Tray. Ce sont les gens qui ont trop d'orgueuil pour se laisser aider.Je suis bien placée pour en parler...
J'aurai pû éviter la dernière phrase mais je l'ai dite.Et d'ailleurs, pourquoi j'ai sorti un truc comme ça?
Excuse-moi, Tray...
Petite voix tremblante, yeux qui piquent, vue floue...Où est le paquet de mouchoir?

Je soupire et laisse la serpillère tomber au sol pour rejoindre la minie qui tente de me faire un cours sur la beauté de l'entraide. Oui certe, je suis pour, y'a pas de problème, mais pas quand ça me concerne, c'est pas compliqué à comprendre!

C'est pas grave... Écoute, j'ai dû tout faire tout seul tellement longtemps que je deviens invivable quand on me propose de l'aide, c'est tout.

J'évite bien sûr de dire que j'ai développé cette indépendance après avoir été abandoné trop souvent par des gens en qui j'avais placé une totale confiance. Je ne vais pas m'étaller, mais je vais vous dire, le Tray de quatorze ans, c'est un nouveau-né à côté de celui d'aujourd'hui...

Il reste derrière moi sans bouger.Il doit surement sentir que j'ai pas envi qu'il me prenne dans ses bras.Ce que je peux être compliquée des fois!On va dire qu'en ce moment je suis comme lui: je refuse l'aide d'une personne.Toute façon je le faisais depuis longtemps avant d'intégrer le centre.
Soudain, je me r'en conte que Tray pourrai me poser des questions sur "je suis bien placée pour le savoir...".Je veux dire, il est pas con, je crois que la seule fois qu'il m'a vu pleurer c'était à notre "renvontre" et il sait très bien que c'était à cause de mon passé.Il sait très bien aussi que je n'aime pas le raconter...Enfin j'en sais rien...

Je sens qu'elle cache quelque chose dont elle ne veut absolument pas parler. L'envie de la questionner me prend, mais je me retiens. Après ce qui vient de se passer, je suis pas très bien placé pour faire la morale. Alors je retourne à ma serpillère sans m'imposer pour une fois.

Je dois finir ça et ça ira plus vite si tu n'es pas là... Alors on se revoit plus tard.

On ne voulait pas se faire face et je devais finir se nettoyage avant le siècle prochain alors aussi bien lui dire de partir tout de suite et comme ça, chacun aura son compte et on aura la tête froide au moment de se ré-affronter...

Il me dit de partir...
J'ai envisagé une seconde de me blottir dans ses bras pour me calmer mais, mes jambes n'ont pas suivi le mouvement.J 'ai couru dans le couloir pour m'éloigner du réfectoire et donc de Tray. C'est la première fois que ce genre de chose se passe depuis qu'on se connaît.
Ca fait mal.Il faut toujours que je gache tout avec mon passé.Dès que j'ai des amis, il faut toujours que ça revienne...

Je la regarde partir et soupire lorsque la porte se referme sur elle-même. Je continue de me dire que je n'aurais pas dû lui parler comme ça. Que j'aurais dû faire un effort plutôt que de l'envoyé balader simplement parce que je n'aime pas qu'on m'apporte de l'aide... Mais bon, c'est trop tard pour reculer maintenant et quand j'aurai terminé le nettoyage, j'irai la retrouvé pour m'expliquer plus en profondeur avec elle et tenter de recoller les pots cassés.